S42
/2003
message hebdomadaire
de banlieuedeparis / semaine 42 : lundi 13 octobre - dimanche 19 octobre
Samedi 18 octobre - La Courneuve
La
sente du Hareng dont je découvre l'existence ce soir sur la Michelin 19
se trouve peut-être juste entre le numéro 2 et le numéro 59
? Il faudra que je vérifie sur place.
J'ai commencé cette
série d'images au carrefour de la rue Emile Zola et de la rue de Valmy,
face au mur anti-bruit de l'A86 avec le minaret de l'Hôtel de Ville en arrière
plan, derrière l'autoroute.
L'Hôtel de Ville de La Courneuve
ressemble beaucoup à celui de Saint-Denis. Sur la gauche il y a un petit
parking où je m'étais garé un soir de concert à l'usine
Babcook. Sur le terrain vague en face, des géomètres sont en train
d'implanter le futur Centre de documentation du Ministère des Affaires
Étrangères. Cela va boucher la perspective sur l'Hôtel de
Ville.
4 mirages survolent la rue Emile Zola pile dans l'axe.
Ils
surveillent probablement l'avancement du chantier au cas où les géomètres
positionneraient des capteurs américains... Ou bien ils cherchent à
faire peur à ceux d'Al-Quaïda.
Je traînais
dans le coin de temps en temps depuis le moi d'août, mais ce matin contrairement
aux autres fois j'ai pris des images.
Les 4000 recouvrent la banlieue
de leur "image",
d'une certaine façon toute la banlieue
de Paris devient les 4000.
Ce qui m'intéresse éventuellement,
moi, dans les cités, c'est comment elles sont un constituant de la banlieuedeparis,
comment elles flottent où non dans la sauce, découvrir des bouts
de banlieue perdus entre deux cités, entre deux supermarchés ou
entre deux jolis mignons petits centres-villes.
il suffit de poser l'hypothèse
du déplacement d'une seule barre des 4000 avec sa population en bordure
de la rue de Rivoli pour vérifier que le problème numéro
un des cités c'est le lieu où elles se trouvent...
Les 4000
dans le secteur sont incontournables. La cité organise tout l'espace sans
en avoir l'air. Cela ne se lit pas sur la carte qui n'est pas adaptée aux
grands ensembles. Face aux 4000 sud et nord et aux stigmates que la cité
trimballe on est immédiatement tenté d'adopter un point de vue sociologique.
D'où la difficulté de rester promeneur (mon action anti-ghetto à
moi).
Cependant couper dans le vif, mais pas pour faire dans le social.
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