banlieuedeparis
De : | "banlieuedeparis" <bdp03@wanadoo.fr> |
À : | <"Undisclosed-Recipient:;"@wanadoo.fr> |
Envoyé : | samedi 5 juin 2004 02:42 |
Objet : | Banlieue de Paris S10/ 2004 |
samedi 6 mars 2004 - Villetanneuse, Pierrefitte, les Échalots
Cf. CARTES > MICHELIN 17 (2003 : AL50), IGN TOP 25 2313 OT (1991 : 10/11,D), IGN TOP 25 2314 OT (1998 : A,6/7).
VILLETANEUSE - avenue Victor Hugo, avenue Jean Jaurès, PIERREFITTE - rue Gabriel Péri, rue Léo Ferré, rue des Échalots, rue Séverinne, VILLETANEUSE - rue Pasteur, chemin des Éminences, rue Gaston Noreux, PIERREFITTE - rue Séverinne, rue de Blancs Chandins, sentier des Sablons, avenue Lénine, VILLETANEUSE - avenue Jean Baptiste Clément (D25).
Première promenade
depuis mon retour de Marseille. Cette fois c'était une vraie coupure. Tout
à l'heure j'ai commencé parce que je cogitais au volant de mon véhicule
sur mon désir de me sédentariser. Je tournais autour du rond-point
de la route de Saint-Leu. Croire que la déterritorialisation dont parle
Deleuze est constitutif de la ville est peut-être une erreur ? Peut-être
la déterritorialisation fabrique la banlieue par la négative. La
banlieue c'est une ville qui n'est pas complètement déterritorialisée.
En tous cas je suis sûre que la ville naît de la banlieue. Les déterritorialisés
de notre société spectaculaire passent à coté de l'essentiel.
je ne les trouvent pas sérieux avec la vie et finalement je crois qu'ils
cherchent à rejoindre une norme sociale. Je voudrais être voyageur
mais pas pseudo-nomade. Je voudrais bien être nomade pour de bon mais alors
il me faudrait soit une autre vie, soit être né ailleurs.
Rue Séverine, dans le terrain vague entre le pavillonnaire et la voie ferrée quelqu'un me lance un morceau d'écorce. En fait un fou furieux, un marginal, un S.D.F. ou bien Diogène en personne ? Je l'aperçois qui guette en se cachant derrière une butte de terre. J'hésite un instant à photographier l'écorce ou bien à m'en aller. Finalement je monte sur la banquette de terre et j'aperçois un amas de vieilles palettes qui forment un abris. Je lance un "oh hé" sans réponse. Je l'aperçois un peu plus loin, toujours à moitié caché par les buttes de terre puis je lance un bonjour sans attente. Je ne vais pas non plus aller sur son terrain. C'est justement ce qu'il cherchait à éviter en se signalant de la sorte lorsqu'il ma repéré en train de prendre des photos dans tous les sens.
Un peu plus loin, au débouché de la rue des Blancs Chandins et du sentier des Sablons, je suis assis pour écrire au volant de ma voiture, une pie traverse la rue avec une énorme brindille dans le bec. Un gamin perché sur la banquette de terre, lance un premier pigeon voyageur qu'il dissimulait parfaitement dans sa main, puis il lance un deuxième pigeon caché dans sa deuxième main. Un autre gamin qui est avec lui vient me demander interrogatif ce que je fais. Peu de temps après un groupe complet de petits gitans très propres sur eux rentre de l'école avec leurs cartables sur le dos, ils me demandent l'heure complètements rigolards.
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