i170124a SMGP rep DM Conflans Neuville Maurecourt Andrésy
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Conflans Neuville Maurecourt Andrésy
Cartes IGN n°2214 ET et 2313 OT.
En septembre dernier, je ne me souviens plus de la date, mais c’était un soir. Je me disait depuis plusieurs jours qu’il fallait que je sorte de ma torpeur dans laquel j’avais été plongé tout l’été. Je n’avais même plus le désir de partir quelque part. En plus des quantités impressionnantes de canettes de 8,6 je sifflais quantité de films en streaming et quelques polars, j’avais en fait épuisé mon stock de livre attirant, terminé la lecture des « Portes de la perception » de Huxley, et il n’y avais plus aucun streaming juste regardable de dispo. Je venais de dire à Sigrid au téléphone que je devrais appelé Jens, ce que j’ai fais, et je me suis retrouvé embarqué dans une sale histoire !?
Rdv « Au Père tranquille » 30 minutes après aux Halles avec une douzaine de personnes. Moi aux Halles, et en « société », pfff… même si c’est le centre de la banlieue, j’avais vu personne de l’été ! Et puis assez vite l’idée de contribuer à ce projet de chemin du très grand Paris, façon GR2013, m’a fait redémarrer les machines… Le projet venait des bonnes personnes, justement pas des parisiens, ni des grands parisiens, c’est bien. En fait c’est ce que j’attendais depuis plusieurs années, je me suis plongé là dedans, et voilà que ça prend tournure, les repérages s’enchaînent à une cadence soutenue, le calendrier se définit comme une course folle, et je suis sur le bord de ce machin, ce qui me va parfaitement bien !
Aujourd’hui, je pars seul, plus ou moins pour préparer les deux premiers jours de marche officiels du 24 et 25 février, la « Caravane 01″, après les 2 journées préliminaires mémorables des 12 et 13 novembre, mon Clamart – Nanterre, et le Ris – Evry de Jens. Là, Il s’agit d’éprouver voir affiner les hypothèses de Paul et Jens entre Poissy et Conflans pour samedi 25 février. Mais tout de même, je suis pas inspecteur de pipeline, il faut que le désir d’aller voir quelque part, se présente… Du coup, je me questionne sur l’ensemble du tracé hypothétique entre Poissy et Cergy, sur le fameux trilobe de Paul. Passer par Chanteloup parait une évidence pour qui connait un peu le très grand Paris et il n’y a que trois ponts sur l’Oise, c’est la première contrainte. C’est pour cela que je mets le cap sur Neuville-sur-Oise, où j’ai des souvenirs vieux de quelques années déjà, pas d’images et pas de kml, mais je me remémore le coteau sur la Seine, le village rue complètement mort et sur le plateau bien plus loin, les extensions de l’Université de Cergy qui se développent à la façons des zones d’activités autour de la gare RER en plein milieu des champs, la métropole dans toute sa splendeur morbide.
Si on réfléchi à la contraintes des ponts, alors on peut imaginer monter sur l’Hautil depuis la gare de Chanteloup, puis redescendre une fois de l’autre coté jusqu’au quai de l’Oise à Andrésy, de façon à longer ce qui reste encore de péniches en activités, traverser, puis remonter la rive gauche, même si cela fait une grande ligne droite, dans une zone portuaire sans beaucoup d’événements, c’est toujours mieux que l’ennui testé l’autre jours entre Andrésy et Cergy, qui ne permet pas du tout de comprendre quoi que ce soit.
Aujourd’hui en sortant de la gare du RER de Conflans fin d’Oise, rive gauche, je descends l’escalier du parking à étage qui ressemble tout à fait à un escalier de secours d’un parking à étage des années 80 mais pas du tout à la sortie d’une gare du RER A. Les portes blindées à badges sont d’ailleurs bloquées en position ouvertes, comme ci cela n’avait pas été prévu. Après le viaduc de la ligne L du Transilien, on est directement sur la zone portuaire, un vague trottoir en herbe ne correspond à aucun cheminement piéton réellement prévu.
Je me rends compte que c’est cela que je suis venu chercher, un chemin emprunté par aucun randonneur, ni aucun urbaniste, pour m’assurer que personne ne me suive par là, aucun marketeur urbain, aucun spécialiste du tourisme culturel, ni surtout aucun pèlerin. Et ce n’est pas sûre que la bande me suivra ici !? À ma grande stupéfaction je tombe né à né avec un panneau de l’avenue verte cyclable Paris Londres, c’est là que je commence à enregistrer des images.
La route après le panneau me fait penser au titre célèbre de Heidegger, « Chemins qui ne mènent nul part ».
« Dans la forêt, il y a des chemins qui, le plus souvent encombrés de broussailles, s’arrêtent soudain dans le non frayé. On les appelle des Holzwege ». Après quelques minutes de marche, cela s’avère une réalité effective, le chemin entre la Seine et la station d’épuration s’est effondré, des grilles en triple épaisseur sont attachés ensemble au serflex, pour être certain qu’aucun gamins décérébré dans mon genre ne tombe dans les eaux pures que recrache le léviathan.
Je reviens en arrière, puis je quitte le chemin ou continue la vélo route, pour remonter le coteau dans la forêt. Plus haut le long du RER je découvre un mini terrain de cross en sous bois juste à l’endroit ou le kilométrage depuis les Halles (28,50) laissent place au kilométrage de la section de Cergy. Des rouleau de barbelés anti-tageurs dignes de Fort Knox, semblent menacés par quelques rejets de jeunes sujets Quercus. L’endroit précis ou commence la liaison entre les voies du RER A et la ligne de Paris Saint Lazare Poissy. Un jour peut-être un tunnel sera creusé entre Poissy et Cergy Saint-Christophe.
Souvenir de ma traversé entre Poissy et Cergy, potager idéal de Marie Pôle (une parisienne indécrottable) et jungle humide accidentée sous la quatre voie en viaduc du boulevard de la Viosne. Remontée directe sur la dalle de Marcouville visiblement plus directement rattachée au sous continent indien qu’à la métropole du grand pas Paris.
Dans le sous bois, Je cherche à rejoindre le petit sentier pointillé qui figure sur mes cartes IGN, il y a un petit talus, puis je suis en lisière d’une sorte de grand pré parfaitement plat, inculte et caillouteux, je décide d’aller m’asseoir vers le milieu pour attaquer ma gamelle de Harengs pommes à l’huile. Un oiseau s’envole de la cimes des arbres qui bordent le plateau, je sors mes petites jumelles d’observation.
Est-ce que le chemin du très grand Paris va passer ici, si il y a une question politique c’est bien celle-ci. Comme toujours avec l’aide d’une carte, c’est assez instantané, ce lieu vide, absent, exclu, apparait, me saute au yeux, il suffit d’aller le cueillir, c’est un terrain vague, blanc, ce vide à l’origine de la ville loin des églises ou autres lieux de pouvoir, et à l’origine aussi de « banlieuedeparis ». Est-ce que le chemin du très grand Paris, va vraiment aller ailleurs que là où on veut toujours nous faire aller ? Personnellement, je n’irais jamais là où on veux me faire aller, je revendique d’être ingérable. À moins que l’on me récupère, début de la fin, déchéance ultime ? À moins que je ne participe de l’érosion des espaces blancs, au profit de la grosse machine touristique mise en place par la Matrice ?
Et pourquoi la vélo route Londres – Paris, passe ici, juste en bas, ainsi que cette branche du Rer A, pour rejoindre cette extrémité de l’Axe après des virages qui ressemblent à un bol de ces pâtes japonaises nommées « Udon » comme le nom de mission a consonance mythologique des Rer « UDON » pour Cergy. Après recherches Udon, semble être un Roi vers 1025, de provinces baltiques, descendant des vandales.
Je mitraille des images de la nuit depuis l’intérieur du RER qui me ramène chez moi, coté sud. Le grand portique à container, encore solitaire du port de Gennevilliers, aux bras déployés au dessus du fleuve, la nuit tombante, avec les reflets de l’intérieur de la rame sur la vitre sécurite me fait penser à « Alice dans les villes », ou bien à « une journée dans la baie de personnes » que je suis en train de lire consciencieusement, même si nous ne passeront probablement pas par le val de Crüye, tout du moins pas avant la phase 3 du chemin vers 2024.. Ira-t-on à Chaville avec Jens, tocquer à la porte de Peter Handke ? Est-ce que je vais finir par écrire un bouquin, le premier d’une longue série ? Je suis toujours assez lent au démarrage.. L’ailleurs c’est l’intérieur, et l’intérieur il n’y a pas besoin d’être mystique, ni croyant en je ne sais quelle superstition ou bondieuserie, ni faire usage de LSD ou de canettes de 8,6 pour aller le cueillir, là où il est ! Souvenirs de Treilles, .. est-ce que tout ça n’est pas encore un peu trop essentialiste ?
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