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RP3_#02 >
2ème RENCONTRE DU PAYSAGE EN SEINE-SAINT-DENIS 2005

 

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présentation du projet banlieuedeparis
promenades diverses
promenade du 6 mars 2005

 


Mardi 15 mars 2005 >
Les réseaux de transports (en commun) en Seine-Saint-Denis

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banlieuedeparis autour des "transports", du T1,
et de l'Université de Villetaneuse >

En plus de la promenade présentée ci-après, les promenades ci-dessous concernent de différentes façons la thématique de cette rencontre ou bien des lieux concernés par les exposés. Les liens qui suivent sont "cliquables" sur le site Internet : www.banlieuedeparis.org

 

Vendredi 4 février 2005 - La Plaine, les 4000 >

J'ai réalisé cette promenade à l'occasion de la première Rencontre du Paysage, le 15 février 2005 (cf RP3_#01) le thème de cette première rencontre étant "les formes du renouvellement urbain en Seine-Saint-Denis, densification urbaine et paysage". Je reliai La Plaine aux 4000 en passant par le pont du Chemin de Fer. Je suivis à pied l'itinéraire que j'emprunte d'habitude en Rer de façon à identifier peut-être des éléments du décor qui défile en général bien trop vite depuis le train.

pour consulter l'intégralité des images de la promenade cliquer ici

 

samedi 6 mars 2004 - Pierrefitte, Villetaneuse >

Cette promenade concerne de façon fortuite des lieux situés à proximité immédiate de la future tangentielle Nord

message de la semaine 10/ 2004
pour consulter l'intégralité des images de la promenade cliquer ici

EXTRAIT DU MESSAGE S10 >

"Rue Séverine, dans le terrain vague entre le pavillonnaire et la voie ferrée quelqu'un me lance un morceau d'écorce. En fait un fou furieux, un marginal, un S.D.F. ou bien Diogène en personne ? Je l'aperçois qui guette en se cachant derrière une butte de terre. J'hésite un instant à photographier l'écorce ou bien à m'en aller. [...]

Un peu plus loin, au débouché de la rue des Blancs Chandins et du sentier des Sablons, je suis assis pour écrire au volant de ma voiture, une pie traverse la rue avec une énorme brindille dans le bec. Un gamin perché sur la banquette de terre, lance un premier pigeon voyageur qu'il dissimulait parfaitement dans sa main, puis il lance un deuxième pigeon caché dans sa deuxième main. Un autre gamin qui est avec lui vient me demander interrogatif ce que je fais. Peu de temps après un groupe complet de petits gitans très propres sur eux rentre de l'école avec leurs cartables sur le dos, ils me demandent l'heure complètements rigolards."

 

 

Dimanche 17 août 2003 - La Courneuve, Le Bourget >

Cette promenade concerne les environs du pont Palmer et du stade Géo André dont il est question dans la promenade du 6 mars 2005 ci après.

message de la semaine 33/ 2003
pour consulter l'intégralité des images de la promenade cliquer ici

EXTRAIT DU MESSAGE S33 >

"D30/ rue Maurice Berteaux/ rue de Verdun/ N2/ A86

Je suis venu là en vélo [...] à cause du souvenir des façades d'usines en accordéons que l'on découvre par la fenêtre juste avant que le train ne passe sous la Nationale 2. J'avais également aperçu le curieux profil de la rue de Verdun, les petites maisons qui bordent le coté droit devant l'entrée des usines, les petits cafés.

Au carrefour de la D30 et des rue Maurice Berteaux et Verdun la découverte d'un grand terrain en friche me ramène au terrain vague, ce lieu originel de banlieuedeparis. Et puis après ces toitures de hangars à pans brisés il y a cet entrepôt plus ancien avec ce pignon ouvragé de briques rouges dont l'image figure dans un recueil sur le patrimoine industriel de la Seine-Saint-Denis. Ce n'est pas tellement cet objet précieux qui m'importe, plutôt ce qui l'environne. Le quartier ressemble à une zone portuaire. À première vue, on pourrait la croire abandonnée mais elle est en fait très active, ballet de semi-remorques."

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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promenade de banlieuedeparis autour du T1 >

Dimanche 6 mars 2005 - tram T1, Saint-Denis, La Courneuve, Bobigny, Drancy


pour consulter l'intégralité des images de la promenade cliquer ici

Cf. MICHELIN 23 (AR52-AT57), IGN 2314 OT (A/B,7-8/9) , MICHELIN 101 (17)

SAINT-DENIS - route de La Courneuve (N186), rue Voltaire, villa Monjardin, cité des Cosmonautes, LA COURNEUVE - rue de Saint-Denis (N186), Résidence du Parc, carrefour des Six Routes (place du général Leclerc), tour Entrepose, rue de la Convention, église Saint-Lucien, place Saint-Lucien, sentier de la Souche, avenue de la République, place du Pommier de Bois, allée des Tilleuls, cours des Maraîchers, rue du Chevalier de la Barre, passage de la Croix Blanche, rue Edgar Quinet, impasse Carême Prenant, impasse du Puits Ferry, pont Palmer, avenue Marcel Cachin, avenue Jean Jaurès, stade Géo André, rue Raspail, rue Kruger, rue Corneille, sente du Montfort, rue Danton, rue Maurice Bureau, les Quatre Routes (place du 8 mai 1945), avenue Paul Vaillant Couturier (N2), rue de Bobigny, avenue Lénine (N186), rue Franklin, rue Maurice Lachâtre, BOBIGNY - rue de Stalingrad, place de l'abbé Grégoire, hôpital Avicenne, carrefour Repiquet, cité Gaston Roulaud.


Depuis la première fois où j'ai pris le tramway pour Bobigny, j'ai toujours voulu faire cette promenade mais je suis incapable de me souvenir de cette première fois. Les paysages environnants semblent des archétypes de la banlieue Nord. Des barres et des tours dans tous les sens. Des morceaux de villes désarticulés. L'anti ville continue. L'anti ville linéaire. Pourtant aux Quatre Routes par exemple, il semble y avoir tout ce qui fait une ville. Cela me semble être bien plus de la ville que la grande majorité des quartiers centraux de Paris complètement dévitalisés, dysnéifiés ou marchandisés. C'est un lieu de mélanges, de brassages de marchandises, un lieu ouvert. Je veux retourner sur cette sorte de glacis entre la cité Gaston Roulaud et l'entrée de Bobigny, sur la couverture "Robocop" de l'A86. Je n'ai jamais le temps de me promener plus loin après le virage du tramway entre l'avenue Jean Jaurès et la Préfecture. Cette promenade fantasmée doit commencer aux Six Routes. Je veux aussi absolument retrouver ce magasin de meubles, entouré de petites maisons, dont les canapés exposés à l'air libre sur le trottoir me rappellent un souvenir de Berlin. Des vieux canapés déglingués sortis dans les rues en 1991. Le magasin doit se trouver quelque part entre les Six Routes et l'hôpital Avicenne.

En fait, à Saint-Denis, carrefour Lamaze, je commence à prendre des images à cause d'un mur de béton et d'un visage. Puis cela s'enchaîne. Je descends du tramway aux Six Routes parce que mon projet est bien de marcher le long de ce tracé. Ralentir. J'ai déjà réalisé de nombreuses promenades tout autour mais je n'arrive jamais à suivre la ligne. Cela doit être idéologique. Je me dis que je vais quant même essayer. Cela m'intéresse de voir comment depuis ce tracé les paysages existants sont de toutes façons bien plus complexes qu'un projet de paysage. Mais mon projet n'est surtout pas de prendre des images de l'aménagement qualitatif des espaces publics du tramway. Je m'intéresse plutôt à la radicalité de cette grande étendue bien horizontale hérissée de blockhaus socialistes tout autour. Cette étendue qui représente une bonne partie de la surface du département de la Seine-Saint-Denis et qui semble se livrer de part et d'autre de la Nationale 186. Il y a du champs, le regard semble pouvoir glisser entre les blocs pour connecter entre eux des endroits connus.

Évidemment, quelques centaines de mètres après les Six Routes je commence déjà à bifurquer. Je m'engage dans le dédale de cette cité en brique rouge et béton qui a une architectonique plutôt sympathique malgré la hauteur de l'ensemble. J'hésite à prendre des images des groupes qui farnientes là malgré la loi Sarkozy. Des hommes où des jeunes qui discutent, des gamins qui jouent au foot. Plus loin, après être ressorti du labyrinthe rue du Chevalier de la Barre, puis l'avoir retraversé brièvement par le passage de la Croix Blanche, je découvre l'impasse Carême Prenant, de l'autre côté de la rue Edgar Quinet. Dernier coin de ruralité ? Il reste encore des vieux pavés et un peu d'herbe dans un jardin abandonné, quelques jardins ouvriers bien entretenus. On ressent déjà l'opération immobilière qui pointe le bout du nez. Comment un tel emplacement pourrait ne pas se remplir ? Depuis 67 on est toujours dans l'urbanisme de remplissage. Sans être pourvu d'aucune nostalgie ni du moindre romantisme on se dit qu'il faudrait pourtant injecter le béton selon une autre logique. Calculer les coefficients de la densité du vécu pondérés de la subjectivité de chacun. Réorienter les grues pour aménager un petit peu la surprise nécessaire.

Au bout de la rue Edgar Quinet, j'aperçois le dos des lettres géantes en néons de l'enseigne lumineuse Hyundai qui surplombe le carrefour du Chêne où je suis passé le 4 février dernier. Cela me donne envie de prendre cette direction mais finalement je reviens sur la N186. Je traîne un peu autour du Franprix. J'hésite à retourner enregistrer des images de ces regroupements illicites. Je mets finalement le cap sur le pont Palmer, un autre objectif de ma promenade. Le mat d'éclairage constructiviste avec un petit escalier à vis qui monte tout en haut et qui est planté au milieu des rails du chemin de fer à quelques mètres du tablier m'a toujours fasciné. Cela me fait penser à ces corbeilles de perles qui éclairent l'A6a et l'A6b à Arcueil. J'épingle ce dispositif dans ma collection.

Le stade Géo André constitue une autre accroche préalable. Je me suis demandé plusieurs fois en passant là si j'aimais ou non la résonance entre les deux nouvelles nefs en bois du complexe sportif, le profil arrière de l'usine Babcock qui borde la rue Raspail, les vieilles toitures de l'Alstom coiffées de verrières triangulaires tels des chapeaux pointus de l'autre côté de la Nationale et les façades écorchées en accordéons de briques rouges des entrepôts de la zone industrielle des Platanes au bord de l'autoroute (cf. S33/ 2003). Ces rapports de formes entre des éléments éparses entre-aperçus par le passé se précisent. J'hésite à nouveau à m'écarter attiré par la rue Kruger. Je reviens finalement sur la N186. Les éléments connus s'enchaînent. Je resitue la jolie suite de petites maisons qui se trouve juste devant l'arrêt du tramway Géo André. Mais le fameux magasin de meubles n'est pas là. Je me rapproche progressivement des Quatre Routes. Selon un rythme aléatoire les immeubles qui bordent deviennent plus hauts. Mais le carrefour des Quatre Routes surgit d'un seul coup. La Route Nationale 2 se découvre. Elle file jusqu'ici depuis la gare de l'Est, alignée sur la cour Carré 8 kilomètres au Sud-Ouest. Et elle continue ainsi encore 10 kilomètres au Nord-Est avant son premier virage à la hauteur de Roissy-en-France.

Je suis tenté de rejoindre Le Bourget mais j'ai aussi très envie d'arriver jusqu'à la cité Gaston Roulaud. Après des circonvolutions autour de cette place du 8 mai 1945 je poursuis. Entre le marché et l'église Saint-Yves la Nationale est excessivement photogénique. Les poutrelles métalliques du tramway aux couleurs subtiles semblent rentrer en vibration. L'espace ouvert juste après l'église avec les tours abeilles du fort d'Aubervilliers en toile de fond est un nouvel appel pour bifurquer. Juste en face je retrouve mon magasin de meubles. Les mots "MEUBLE CITY" sont écris en grandes lettres rouges sur la façade en bardage métallique jaune bouton d'or. Une Zone commerciale de type boite à chaussures prend la suite côté église. Elle dénote un peu. Ensuite le paysage est beaucoup plus dur, lâche, blanc, vide, triste, étale. Il fait froid et j'ai l'onglet. Je me force presque à enregistrer des images. Devant l'hôpital Avicenne alors que je commence à apercevoir les façades ocres de la cité Gaston Roulaud, alors que le soleil revient et que quelques arbres à papillons dépassent au dessus d'une palissade je tombe en panne de batteries. Je continue sans image jusqu'à la cité Gaston Roulaud puis je rentre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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